vendredi 16 novembre 2007

DE-COLORATION D'AUTOMNE



Ou un verre ça va, pas de vert... ben! on verras

Depuis quelques mois nous avons repris l’étude du vallon des lapins, vallée sèche située sur la commune de Anhée près de Dinant. Cette vallée n’est que très exceptionnellement active toutes les eaux entrent sous terre sous forme de pertes ou de chantoirs. Toutes ses eaux résurgent normalement à la Creute, grosse résurgence qui ce trouve le long de la Molignée à Salet au lieu-dit « la maison des Italiens ». Dans le but de mieux connaître l’hydrologie de cette zone, nous avons décidé de procédé a la coloration de tous les phénomènes actifs en commencent par le plus proche, évidemment. Donc le 16/11/07 nous avons procédés a la coloration du chantoir de Warcha, cavité qui fût pénétrable jusque 30 mètres de profondeur, (dixit Stéphane Collot, ancien membre du Groupe Spéléo de Charleroi, club qui a travaillé sur le site dans les années 70), et qui est actuellement bouchée a 3 mètres, (nous avons pris contact avec le propriétaire des lieux pour reprendre les travaux et il ne semble pas contre).
L’entrée de cette cavité est située à 380 mètres de la résurgence, 69 mètres plus haut et dans le même synclinal, donc ce ne devait être qu’une formalité, et bien non ! malgré la (bonne) dose de fluorésceine et après 7 heures de veille, rien, pas une trace de couleur verte à la résurgence ! pourquoi ? karst noyé profond, temps d’attente trop court, vastes lacs (le rêve), autre sortie (peu probable),(Vos commentaire ou vos idées sont les bienvenus) nous ferons une autre expérience lorsque le débit aux pertes sera plus important et nous installerons plus de postes d’observations.


Le colorant à l'entrée du chantoir



Le colorant dans le chantoir (-3m)




L'eau reste claire (partie de la résurgence)

dimanche 4 novembre 2007

LA RIVIERE SOUTERRAINE DE CELLES

Dans le cadre des journées scientifiques du 18 novembre voici un article de Guy Bauwens président du groupe spéléo la corde Dinant en 1964


Résurgence Saint Adelin à Celles.


Il est prouvé empiriquement que les absorptions de l’eau dans les fissures du sol ont eu
pour conséquence directe et relativement rapide, la transformation progressive, sur tout dans les région calcaire et crevassée, des fissures en gouffres ,abîmes, pertes et cavernes. C’est un phénomène connu sous le nom de capture, soit des eaux de pluie au début même de leur ruissellement, soit des cours d’eau déjà bien formés et ayant circulé quelque temps sur des terrains imperméables avant de venir se perdre au premier contact des roches perméables comme l’on peut le voir a quelque deux kilomètres en amont du trou Mairiat.
Sur l’ époque ou les captures ont pu commencer, on ne sait rien de plus que sur l’âge même des fissures :il est de toute évidence que le début des absorptions est absolument consécutif à la formation des crevasses ;dès que celles-ci se furent entrouvertes, l’eaux se garda bien d’attendre pour y pénétrer. L’engouffrement produit de ses eaux, dans le calcaire sont des effondrements produits par la chute des voûtes pour y former ainsi des chantoirs ou aiguigeoirs.
Le trous Mairiat fût creusé dans un îlot de calcaire Tournaissien dolomitique, ou l’enfouissement de ses eaux, doivent remonter aux époques miocène et pliocène, cet engouffrement, actuellement surélevé était jadis sur des rives, ou sur des haut fonds de lacs ou courants maintenant taris, ce sont les mouvements tectoniques, les plissement du sol, qui en ont rompu, déchirements tectoniques, les plissements du sol, qui en ont rompu, déchiré les crevasses primitives.
Les eaux qui recouvrent le sol, s’y sont infiltrées. Dés qu’il furent entrouverts ils n’ont point tardé a transformer le trous Mairiat en gueule d’abîme ou caverne verticale actuellement émergée suspendue en l’air, en quelque sorte, par suite de la descente ou retraite des eaux, celle-ci fut provoquée comme ici par l’approfondissement progressif de vallée drainant des environs.
On constate, que le creusement de cette caverne à plusieurs étage, que d’une façon générale, les parties supérieures sont plus amples que les parties inférieures, et cela même dans un unique niveau géologique, dans une assisse uniforme de roches semblables ;comme si au cours des âges et de l’approfondissement de cette caverne, dont la force de l’eau creusante avait été en diminuant.
Malheureusement le fond de ce gouffre qui se trouve pour le moment à –20m est comblé de glaise et de débris de roches qui obstruent le passage vers la rivière souterraine présumée. Car comme l’on sait ce gouffre se trouve dans les environs du passage de cette rivière, venant du Conjout et dont la résurgence se trouve à 1500m en aval du trou Mairiat.
Il serait intéressant de connaître la dénivellation qui a du fond de la grotte à la résurgence st Adelin qui est un niveau de base. Nous avons constatés qu’en temps de crue une grande masse d’eau immergeait le fond et cela à différents niveaux, ce qui nous laisse supposer que nous sommes en présence d’un siphon temporaire, ou le tube en U se trouve a la partie supérieure. Théoriquement, les parties de l’aqueducs sont établies, en vases communicant dont la loi de l’équilibre des liquide, qui conduit les eaux des rivières souterraines, d’amont en aval des voûte mouillante, par dessous des masses de roches immergées.
Quoi qu’il en soit, c’est en amont du siphon que la rivière souterraine, après les pluies, peut aussi se mettre en pression hydrostatique, ainsi s’expliquent peut être en partie les oxillation du niveaux, ou les eaux doivent traverser les glaises et éboulements intérieures formant un barrages en laissant filtrer les eaux.
Notre but est de rejoindre la rivière souterraine, pour cela nous avons entrepri des travaux de déblaiements qui on commencé en 1964.
Seaux après seaux, nous avons enlevé plus de 5m cube de glaise. Pour entreprendre cela, une plate-forme a du être instalée au dessus du grand puits, ou elle supporte un treuil qui sert à remonter les seaux de glaise, que nous vidons dans un réseau fossile se trouvant au même niveau. C’est dans cette partie de la grotte que se trouve une cheminée, qui donne à l’air libre.
Un jour, nous avons constaté après le retrait des eaux la présence de petites grenouilles qui se trouvaient dans le fond, ce qui prouve qu’il y a un passage directe vert la rivière, passage sûrement minime car nous ne sentons aucun courant d’air ou trous souffleur, il est encore possible que pendant de fortes crues, des œufs soient entraînés avec les eaux dans le fond de la grotte pour y éclore ensuite et donner naissance à ces grenouille qui comme nous l’avons constaté étaient de très petite taille.
Il est impossible que ces grenouilles soient venus par l’entrée de la grotte, qui se trouve beaucoup trop loin de là.
Il est encore possible que les grenouilles soient entraînée dans l’eau par un petit conduit qui se trouve à gauche en descendant, pour y rester dans le fond après le retrait de celle-ci, formant ainsi un genre d’entonnoir. Aussi il aurait été intéressant d’orienter nos recherches vers ce conduit qui malheureusement est trop étroit pour y pénétrer.
Le bas du puits est encore assez large pour y travailler à l’aise, ce couloir comblé de glaise prend la direction du talweg, qui bien entendu est la voie à suivre.


Guy Bauwens

Voici quelques photos d'époque


L'entrée du trou Mériat



Fouilles à l'entrée du trou Mériat



Fouilles à l'entrée du trou Mériat (suite)



Sépulture découverte près de l'entrée du trou Mériat



Dans le trou Mériat (photos en haut et en bas)


FAIT D'HIVER



Des crampons, un piolet, des concrétions de glace, ou sommes nous? dans les Alpes, les Pyrénées, que nenni, simplement dans l'abîme de Lesve, il y a quelques années du temps ou il y avait encore de vrais hivers, la grotte était fréquemment glacée jusqu'au pied du grand puits, c'était magnifique.
(la photo est prise au sommet du grand puits)