jeudi 12 août 2010

LE LOESS



Dans nos grottes la pluspart des désob se font dans du loess mais le loess kesaquo?


Lœss n.m. lœss [løs] (all. Löss)
Le lœss est une roche sédimentaire détritique meuble formée par l'accumulation de limons issus de l'érosion éolienne (déflation), dans les régions désertiques et périglaciaires.

Étymologie et autres dénominations
Le terme « lœss » ou « loess » est une transcription de l'allemand « Löss », terme introduit par le géologue allemand K.C. von Leonhard, probablement formé à partir de l'alémanique (dialecte suisse) lösch « peu compact, meuble, gros caillou ».
D'autres termes sont utilisés dans la littérature francophone :
• le limon des plateaux, terme consacré par les notices des cartes géologiques du BRGM, bien que leur position en sommet de plateau ne soit pas systématique ;
• la terre à brique ou lehm : expression ancienne qui désigne la partie superficielle de la couverture lœssique, décalcifiée, enrichie en argile et rendue brune ou rouge par la pédogenèse ;
• l' ergeron : lœss calcaire, non pédogenisé, autrefois impropre à la réalisation de briques.
Lithologie et formation
La définition du lœss est double : lithologique (limon calcaire) et génétique (dépôt éolien).
Composition
Le lœss est formé principalement de silice (quartz détritique) et de carbonate de calcium (Ca CO3). Il contient, en proportion moindre, des feldspaths, de la biotite (deux minéraux qui, avec le quartz, entrent dans la composition des sables) et des argiles, souvent de la kaolinite (ces argiles pouvant êtres agglomérées et former des grains de limon fin).
Structure
Il se caractérise par un très bon tri granulométrique dû à son origine éolienne, avec essentiellement des grains compris entre 10 et 50 micromètres (une taille entre 2 et 50 micromètres correspondant à un limon). Il est homogène, sans stratification, mais avec une très forte porosité résultant de traces de racines et d’une cimentation carbonatée des grains.
Genèse
Le lœss résulte, au cours du Pléistocène, de l'accumulation au sol, sous climat froid et sec, de limons transportés par le vent depuis des zones sources (alluvions, dépôts fluvio-glaciaires, sédiment côtiers et estuariens, zones arides) soumises à une déflation éolienne.
Les lœss sableux
Une dérive granulométrique vers les sables (lœss « sableux ») peut être due à la proximité de la zone source lœss et donc à un tri éolien moins poussé. Ainsi une zone dite « sablo-limoneuse » sépare en Belgique les sables éoliens de Campine des lœss de Hesbaye. Une granulométrie plus grossière peut également être due à l’enrichissement par des matériaux locaux disponibles en abondance.
Processus post-dépositionnels
Un lœss typique, bien défini en texture et structure, est susceptible d’être soumis à de nombreux processus, contemporains ou postérieurs au dépôt, qui modifient la lithologie originelle : érosions, ruissellements (lœss lités), processus périglaciaires (structurations cryogéniques, coins de glaces, cryoreptation, cryoturbations…) et pédogenèses. De nombreux faciès issus de ces processus ont une signification paléoclimatique et chronologique. Ils permettent de développer une stratigraphie des couvertures sédimentaires lœssiques.
Répartition
La répartition spatiale du lœss est liée aux conditions de dépôts, en marge des inlandsis continentaux et des déserts glaciaires. Le lœss est présent aux latitudes moyennes de l'hémisphère nord, entre 30 et 60° : Europe (de la Beauce à l'Ukraine), États-Unis (au sud des Grands Lacs ), en Chine sur environ 10 % de la surface. Dans l'hémisphère sud, des dépôts de lœss existent en Argentine1.
L'épaisseur des sédiments lœssiques peut dépasser plusieurs dizaines de mètres. Les plus importants dépôts se situent en Chine où ils atteignent environ 200 m de puissance et sont incisés en plateaux.
Caractéristique agronomique
Les terres lœssiques sont réputées favorables à l'agriculture, en particulier grâce à leur capacité de rétention en eau. Les régions lœssiques sont traditionnellement des terres à blé (par exemple la Beauce).
Quand les formations lœssiques sont abondantes, elles tendent à générer une morphologie propre, soit héritée de son dépôt (adoucissement et empâtement des versants, constitution de petites collines, désorganisation du réseau hydrologique de rang inférieur...), soit liée à leur sensibilité à l'érosion (plateaux de lœss chinois, développement de badlands...)

Le loess est une formation géologique du Pléistocène, qui constitue souvent la surface libre du sol sur les plateaux peu accidentés ou dans les vallées. Parfois cette formation est recouverte seulement par le lehm ou limon rouge qui semble n'en être qu'une modification.
Le loess est une couche de terre ordinairement meuble, d'un brun clair ou jaunâtre, et ne présentant aucun indice de stratification. Il paraît devoir son origine à une boue argileuse assez fortement chargée de calcaire. II est principalement constitué par de fines particules de silicate d'alumine hydraté; mais a ces particules s'ajoutent de petits grains de quartz toujours anguleux, de très petites paillettes de mica, du carbonate de chaux, quelquefois concentré en abondance sur certains points où il forme des masses bizarres dites poupées du loess. Tout ce mélange est colore en brun jaunâtre par du sesquioxyde de fer hydraté et imprégné de sels alcalins. En outre, au voisinage de sa surface, le loess offre une structure capillaire très caractéristique : on y voit un réseau de minces veines ramifiées qui pourraient être comparées au chevelu de certaines racines.
Le loess a presque toujours à sa base une couche de gravier. On le rencontre à toutes les altitudes, depuis le niveau de la mer jusqu'à des hauteurs qui peuvent atteindre 3500 mètres. Souvent il couronne les plateaux sur lesquels il s'étend en une nappe uniforme. On le trouve aussi dans les vallées où il est disposé en fond de bateau; mais d'ordinaire il est plus épais sur l'un des flancs de la vallée que sur l'autre. C'est en général dans la partie moyenne des grandes vallées que le loess est le plus développé. En Europe, les vallées du Rhin, du Danube et de leurs principaux affluents sont très remarquables sous ce rapport. L'épaisseur du loess est très variable. En Europe, elle atteint souvent de 15 à 30 mètres; mais c'est en Chine, dans le bassin du Huanghe (Hoang-Ho), que cette formation parvient à son plus grand développement. Là, sous le nom de terre jaune, elle possède quelquefois une épaisseur qui dépasse 400 mètres. Elle est coupée de ravins étroits et verticaux et se montre dans toute sa masse d'une parfaite homogénéité. C'est principalement autour et au pied des grands massifs du globe que s'étendent les dépôts de loess.
Ce terrain enveloppe le Hainaut, le Brabant, le Limbourg. Il recouvre comme d'un manteau toute la surface de la Flandre ainsi que les plateaux contenus dans la cuvette du Bassin parisien. Comme le loess est disposé en une zone qui entoure à la façon d'une ceinture tout le nord de la partie montagneuse de l'Europe, il fait défaut sur les rivages de la mer du Nord et de la mer Baltique aussi bien qu'en Russie. Sa présence annonce le commencement de la grande plaine du Nord-Ouest de l'Europe. En Amérique, le loess est très abondant dans la vallée du Mississippi, et il constitue le sol de l'immense plaine des pampas (Argentine). Les seuls restes fossiles que l'on trouve dans le loess sont des ossements de Mammifères et de petites coquilles de Mollusques, plutôt terrestres qu'aquatiques. Quoique très minces et très fragiles, ces coquilles sont dans un état parfait d'intégrité et de conservation. Les plus caractéristiques d'entre elles sont : la Succinea elongata ou oblonga, l'Hélix plebeia, la Pupa muscorum.) Il y a aussi des Vitrina, des Bulimus, des Clausilia, des Limax, toutes formes exclusivement terrestres.
Quand le loess repose sur un sous-sol perméable, il constitue des terres très fertiles. C'est le riche manteau de loess qui s'étend sur la Flandre et sur le Bassin Parisien, qui fait du Nord de la France l'une des contrées agricoles les plus privilégiées. Ce loess est éminemment favorable à l'établissement des prairies artificielles, à la production des céréales et aux cultures industrielles telles que celle de la betterave à sucre, du colza, du lin, etc. Par contre, les prairies naturelles ne réussissent que médiocrement sur un loess trop drainé par un sous-sol perméable comme la craie ou le calcaire grossier. Lorsque les dépôts de Ioess reposent sur des terrains imperméables, le sol est naturellement moins productif; mais il peut être amélioré par des travaux de desséchement et de drainage. On en a un exemple remarquable dans l'état prospère où se trouve l'agriculture des plateaux de la Brie et du Gâtinais.

Article prit en grande partie sur Wikipédia (merci Paul)

1 commentaire:

Rudi a dit…

Intéressant.
En creusant dans ce löss on y pensera...